Astronome et mathématicien grec du IIe siècle de notre ère. Membre de la prestigieuse école d’Alexandrie, il fut le dernier grand astronome grec. Son œuvre la plus célèbre, l’Almageste, nous parviendra grâce aux astronomes arabes qui la traduiront, l’enrichiront et la retransmettront à l’Occident au Moyen-âge. Dans l’Almageste, Ptolémée raffine le système du monde d’Aristote, et reprend également en la raffinant la théorie des épicycles élaborée par Apollonius puis Hipparque. Il construit ainsi un système géocentrique (c’est-à-dire où la Terre trône au centre du monde) très complexe, mais qui présente l’avantage d’expliquer presque parfaitement le mouvement parfois déroutant des planètes dans notre ciel. Celles-ci, comme le Soleil, sont portées par une petite sphère (l’épicycle) elle-même enchâssée dans une grande sphère (le déférent) qui n’est pas tout à fait centré sur la Terre. Le centre de chaque épicycle se déplace autour de l’équant, point opposé à la Terre par rapport au centre du déférent. Au-delà, comme chez Aristote, on retrouve la sphère des fixes, où sont enchâssées les étoiles, et qui marque la limite du monde. Il faudra attendre Nicolas Copernic pour voir cette conception détrônée par le système héliocentrique (centré sur le Soleil).